Dans mes rêves se trouvent des vestiges, un éclat vert, une douceur que je combats farouchement au réveil. D'autres choses y errent, surgissant sans que j'en comprenne le sens ; la raison de leur présence m'est obscure.
Je suis inquiète à l'idée de reprendre les cours lundi. Je n'arrive pas à croire que je rentre déjà en troisième année de licence ; j'ai l'impression d'avancer, comme un condamné vers la sentence, vers les pires années de ma vie. L'imaginer comme une succession de jours vides, consacrés à troquer mon existence contre la possibilité de manger à la fin du mois me répugne. Perdre son temps pour gagner de quoi continuer à perdre son temps. Ce que je vois que je pense à l'avenir, c'est ce cercle vicieux, cet odieux non-sens.
Pour revenir au présent, je suis triste que R.E.M se sépare. Je me suis souvent dit qu'un jour j'irai les écouter. Je n'aurai pas cette chance.