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Il m'est encore difficile de me faire à l'idée que je suis en vacances. L'habitude de devoir scinder sa journée selon les heures de travail est tenace. Chaque fois c'est un sursaut émerveillé: je dispose de mon temps comme bon me semble et cela pour trois longs mois. Le M1 est validé avec une moyenne dont je n'aurais osé rêver lorsque je m'y suis inscrite. Le projet de M2 s'annonce passionnant. Je ne cesse de jeter un regard stupéfait sur l'année écoulée. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante et, malgré les moments difficiles, j'apprends, pour la première fois peut-être, à apprécier l'espoir. 
Je pars demain pour le Main Square festival. Trois jours de concerts. Trois jours qui s'achèveront de la plus belle des manières, avec Indochine. J'ai hâte.

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Black City Parade et Soothe My Soul. Ce sont les chansons du moment, celles qui évoqueront ce début d'année lorsque je les écouterai, dans plusieurs mois. Mon regard sur les choses a encore changé ; je suis un peu perdue mais je crois que si j'accepte cet égarement, je parviendrai à m'y retrouver. Il faut le temps que tout s'ajuste. J'atteins une forme d'oubli qui, rétrospectivement, est d'une beauté indicible lorsque je m'immerge dans ce qui m'occupe ces derniers temps. Les sourires, l'insouciance. Les rencontres. Le mémoire, également. C'est ce que je voulais et je ne parviens pas toujours à croire que tout est réel.
J'ai envie de partir aussi, d'avoir un endroit à moi où seule ma voix résonnerait. Et j'attends The Unified Field qui semble s'être perdu quelque part entre Berlin et Paris.

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Je viens d'écouter Black City Parade. Je suis déçue. Il y a de très jolies choses comme Thea Sonata, Nous demain, Le Fond de l'air est rouge mais ce qui domine surtout, à mes yeux, c'est une absence difficile à nommer. Je ne retrouve pas le frisson, les chansons résonnent et je suis presque impassible. Certes, les premières écoutes ne dévoilent pas tout, mais Indochine a toujours été le groupe qui me bouleverse immédiatement, qui efface le monde autour, qui sauve de tout. J'espère que la scène donnera une autre dimension aux chansons, je pense que ce sera le cas vu la différence entre Kill Nico en live et sur cd. J'espère surtout que la déception sera gommée par les écoutes à venir.

Et sinon, les derniers jours ont été chaotiques. Le couperet est tombé mais je n'ai aucun regret, chaque expérience nous forge et je vais bien. Je vais bien.

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J'étais parvenue à la quiétude, je savourais le renoncement auquel j'étais forcée et contre lequel j'avais d'abord lutté. Tout ce charmant équilibre s'est effondré et je ne parviens même pas à avoir peur. Je crois que 2012 était l'année des métamorphoses. Pour la première fois, il m'a semblé vivre sur le bon rythme, vivre un peu plus fort. La seule chose que je souhaite pour cette nouvelle année, c'est vivre encore plus fort. Poursuivre ce qui a été commencé en 2012, persévérer, et avoir le même sourire qu'aujourd'hui sur les lèvres le 31 décembre.
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Le mémoire me prend beaucoup de temps mais je veux quand même dire quelques mots (avec plus d'un mois de retard) à propos du concert d'Archive. Le groupe a joué un peu plus de deux heures. Se sont succédées de véritables perles (Pills, Again, Fuck You...) ainsi que les différentes voix, chaque timbre apportant son lot d'émotion. Les jeux de lumières étaient très agréables, c'était épuré, sobre et élégant. Le seul bémol à mon goût, c'est le public. Bien que l'absence d'un certain type de fan soit tout à fait plaisante (comme les plus fervents d'un certain groupe français) j'ai du mal à passer un moment parfait lorsque la salle entière reste assise. Le Zénith ne s'est réveillé qu'à l'occasion du dernier rappel, qui était d'ailleurs excellent avec Twisting, Bullets et Kings of Speed. Le prochain concert d'Archive, en ce qui me concerne, ce sera donc en fosse.

La semaine précédente a été agitée; j'ai lutté pour ne pas me laisser dominer par l'espoir contre lequel je ne peux pourtant rien. Vaine lutte. Je suis désormais dans une situation dont je rêve par intermittence depuis plusieurs mois. Je flotte dans une joyeuse incrédulité. Je profite de l'instant.

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